mercredi 13 août 2014

Mon parcours: 2ième partie



Après 1h30 de vol, je suis arrivée à Bristol.
Je fais la rencontre de ma famille d'accueil ainsi que de l'autre étudiante.
Nous étions 8 au total mais le plus souvent 6.

Je me souviens que dès  le premier jour des cours, j'avais déjà envie de rentrer.
Heureusement que j'y suis restée car je n'aurai jamais eu cette chance de pouvoir rencontrer toutes ces personnes !

Malgré que ce séjour soit le début de ma descente au enfer avec l'anorexie, cela reste une des plus belles expérience que j'ai pu vivre.
Cela m'a  permis de m’ouvrir aux autres et de me découvrir une autre partie de moi.
De plus, c'est grâce à ce séjour que mon amour du voyage a vraiment commencé.

Avant de partir, j'avais souvent entendu dire que lorsque je serai là-bas, j'allais prendre du poids.
Pour moi, c'était quelques chose d'inimaginable !!
je me suis alors promise de ne pas en prendre.

Là-bas, afin de ne pas grossir, j'ai commencé a augmenter mes heures de jogging. 
Puis ensuite à réduire les apports alimentaires.

Contrairement à l'année que j'avais passé, je suis beaucoup sortie.
A Bristol, je me suis "redécouverte".
J'ai pris conscience que je pouvais être séduisante et plaire.
J'en ai profité et c'est là que j'ai eu mes premières expérience avec des garçons.
Elle ne se sont pas avérées toujours les meilleures et il m'est arrivée de me sentir très mal après l'une d'entre elle.
Néanmoins, je ne regrette pas car cela m'a aidé à me donner un peu plus d'estime.
Oui, un garçon ça aide beaucoup pour ça!!

Prise dans le cercle vicieux du sport et de la restriction, j'augmente la cadence de mes joggings.
Les quantités de nourriture ne font que diminuer.
Je ne mangeais plus que des fruits, des légumes, une tranche de pain et du thé.
Il m'est arrivé une fois d'avoir une compulsion du même genre que celle que j'avais eu l'été 2010.
Pleine de culpabilité je ne pouvais imaginer que c'était un signe que mon corps n'en pouvait plus.

Se rendant compte que quelque chose n'allait pas, une amie m'a fait part de son inquiétude et m'a dit qu'elle était passée par là aussi.
C'est à ce moment-là que j'ai commencé à réaliser que les choses ne tournaient pas rond.

(6semaines plus tard…Je ne suis plus dans ma famille mais dans une résidence avec d'autres jeunes)

Ce dimanche-là, je crois que je m'en souviendrai toute ma vie.
Tant affaiblie mais surtout avec une envie de rentrer, je ne pouvais plus bouger de mon lit.
Sur Skype avec mes parents, je ne pouvais contenir mes larmes.
Mon père croyant que c'était un caprice de vouloir rentrer, tourna court notre appel.
Ma maman quant à elle, était très inquiète.
Grâce à ses appels, un des surveillants de la résidence est venu m'aider.
Me sentant un peu rassurée, j'ai trouvé la force de rejoindre des amis à un festival.


Le week-end qui suivi, ma maman est venue passer 3 jours. Quelle  joie de la voir.
Nous avons fait comme si de rien n'était et avons passé un très bon moment.

Le dimanche en l'accompagnant à l'aéroport, elle m'a fait  comprendre qu'elle allait tout faire pour que je rentre au plus vite.
En effet, le samedi d'après j'étais de retour à Genève.

Pour cette dernière semaine, je devais faire au mieux.
Sachant ce qui m'arrivait, Jérôme un des surveillants me força à manger un tout petit peu plus.

Le jour du départ arriva et je suis envahie pas la tristesse de devoir quitter Bristol mais en même temps soulagée de retrouver ma famille.

Arrivée à Genève, je suis totalement déboussolée.

Je ne souhaite qu'une chose, repartir vers l'Angleterre.










jeudi 7 août 2014

1ère partie

Mon parcours:2010

Mon parcours est assez commun.

J'ai été diagnostiquée anorexique en août 2011.
Cependant, le TCA (Trouble du comportement/conduite alimentaire) s'est déclaré à l'âge de 15-16 ans, mais sous forme d'orthorexie*. Ainsi que de l'hyper activité.

Été 2010, je m'en souviens comme si c'était hier, car je l'ai passé avec ma cousine Margaux avec qui j'étais très complice.

Depuis quelques mois déjà, je me souviens que mon apparence physique était devenu un réel problème. 

un jour, après une grosse compulsion alimentaire au point d'avoir l'impression d'être ivre tant j'avais de sucre dans mon sang, j'ai décidé que plus jamais je ne serai dépendante de la nourriture. 
C’est alors que j'ai commencé à restreindre ma quantité de sucre et de gras et de me mettre à faire du sport.

Rentrée scolaire 2010, beaucoup de changements.
Je décide de vivre chez mon papa du à une mésentente avec ma maman et j’intègre une nouvelle école.

Cette année scolaire se passa très bien au niveau de mes notes.
Mon travail devait être parfait et soigné et ce, quitte à devoir le refaire 10 fois. 
Je devenais de plus en plus exigeante.

Comme c'était une nouvelle école, je ne connaissais personne. 
À mes yeux, ça représentait un nouvel environnement auquel je n'arrivais pas à m'habituer. 

Dû à de la violence verbale faite pas certains camarades ainsi que des conflits entre mes parents, je me suis créé une carapace dans laquelle plus rien ne pouvait m'atteindre. 
La solitude, les angoisses et les larmes de colère étaient mon quotidien. 

Chaque soir, après les cours, je m'imposais un minimum de 1h30 d'activité physique en plus des 7km de vélos que je faisais.
Je crois que cela m'a aidé à ne pas m'écrouler mais, c'est aussi grâce à ça que je pouvais ressentir un petit peu d'estime de moi.

Comme l'école, j'étais exigeante avec mon alimentation, les rituels maladifs me rassuraient.
L'idée de devoir manger des mauvaises graisses, des sucres, des conservateurs, des colorants me dégoûtait.
Tout était contrôlé, calculé et comparé.
Je me devais de manger sainement.
Un bout de pain pas fait maison et mon monde s'écroulait.

Début 2011, mes parents décident de vendre la maison familiale.
Cela n'a pas été une surprise car je sentais que cela allait arriver.
Néanmoins, j'en ai été très affectée. 
En y réfléchissant, c'est peut-être bête d'être aussi attachée à une maison. 
Cependant, elle représentait une partie très heureuse de mon enfance, mais aussi, c'était le seul endroit où je me sentais protégée.

Entre-temps, je planifie un séjour de 3 mois à Bristol. 
Je dois quitter Genève, car il faut que je me change les idées…
De plus, mon père n'ayant toujours pas trouvé de logement, s'est vu dans l'obligation de sous-louer un petit appartement dans lequel je dormais dans un cagibis, car il n'y avait qu'une chambre.
L'anorexie devenait de plus en plus présente et je commençais à perdre du poids.

19 juin, c'est le grand jour. Bristol enfin !!
Je m'en vais contente, mais la gorge serrée. 
Mon papa ainsi qu'un de mes frères m'ont accompagné jusqu'au contrôle des bagages.
Derrière la porte de sécurité, un immense sentiment de solitude me gagna lorsque je leur faisais signe au loin.
Je les regardais s'éloigner jusqu'à ce qu'ils disparaissent complètement.

A ce moment-là, personne ne pouvait imaginer que ce séjour allait bouleverser nos vies. 

Valentine

mardi 5 août 2014





Présentation


Je m'appelle Valentine, j'ai 20 ans et comme beaucoup de jeunes et adultes, je suis tombée dans la spirale de l'anorexie il y a maintenant 4 ans. 
A l'heure actuelle et après deux hospitalisations ainsi que plusieurs rechutes, j'ai enfin réussi à faire la paix avec mon poids et l'alimentation. 


  • Mais pourquoi un blog?

Comme je l'ai écrit en haut, des études ont montré que l'anorexie est une maladie (oui maladie!) de plus en plus fréquente.
Celle-ci ne touchant plus uniquement que les filles mais également de nombreux garçons.
Néanmoins, cela reste un sujet très tabou pour eux.

A travers ce blog, je souhaite partager avec vous mon parcours, mon quotidien avec mon corps et l'alimentation ainsi que des astuces, conseils et pour finir, le plus important…Vous soutenir dans votre guérison qui est possible!

N'ayant pas de diplôme en psychologie ou nutrition, je vous recommande de prendre contact avec un spécialiste, afin, de pouvoir vous faire aider et suivre le plus régulièrement possible.

N'ayez pas peur d'en parler!


Valentine.







« J'ai eu des rêves et j'ai eu des cauchemars, mais j'ai vaincu mes cauchemars à cause de mes rêves. »

Le Dr Jonas Salk