Mon parcours: 2ième partie
Après 1h30 de vol, je suis arrivée à Bristol.
Je fais la rencontre de ma famille d'accueil ainsi que de l'autre étudiante.
Nous étions 8 au total mais le plus souvent 6.
Je me souviens que dès le premier jour des cours, j'avais déjà envie de rentrer.
Heureusement que j'y suis restée car je n'aurai jamais eu cette chance de pouvoir rencontrer toutes ces personnes !
Malgré que ce séjour soit le début de ma descente au enfer avec l'anorexie, cela reste une des plus belles expérience que j'ai pu vivre.
Cela m'a permis de m’ouvrir aux autres et de me découvrir une autre partie de moi.
De plus, c'est grâce à ce séjour que mon amour du voyage a vraiment commencé.
Avant de partir, j'avais souvent entendu dire que lorsque je serai là-bas, j'allais prendre du poids.
Pour moi, c'était quelques chose d'inimaginable !!
je me suis alors promise de ne pas en prendre.
Là-bas, afin de ne pas grossir, j'ai commencé a augmenter mes heures de jogging.
Puis ensuite à réduire les apports alimentaires.
Contrairement à l'année que j'avais passé, je suis beaucoup sortie.
A Bristol, je me suis "redécouverte".
J'ai pris conscience que je pouvais être séduisante et plaire.
J'en ai profité et c'est là que j'ai eu mes premières expérience avec des garçons.
Elle ne se sont pas avérées toujours les meilleures et il m'est arrivée de me sentir très mal après l'une d'entre elle.
Néanmoins, je ne regrette pas car cela m'a aidé à me donner un peu plus d'estime.
Oui, un garçon ça aide beaucoup pour ça!!
Prise dans le cercle vicieux du sport et de la restriction, j'augmente la cadence de mes joggings.
Les quantités de nourriture ne font que diminuer.
Je ne mangeais plus que des fruits, des légumes, une tranche de pain et du thé.
Il m'est arrivé une fois d'avoir une compulsion du même genre que celle que j'avais eu l'été 2010.
Pleine de culpabilité je ne pouvais imaginer que c'était un signe que mon corps n'en pouvait plus.
Se rendant compte que quelque chose n'allait pas, une amie m'a fait part de son inquiétude et m'a dit qu'elle était passée par là aussi.
C'est à ce moment-là que j'ai commencé à réaliser que les choses ne tournaient pas rond.
(6semaines plus tard…Je ne suis plus dans ma famille mais dans une résidence avec d'autres jeunes)
Ce dimanche-là, je crois que je m'en souviendrai toute ma vie.
Tant affaiblie mais surtout avec une envie de rentrer, je ne pouvais plus bouger de mon lit.
Sur Skype avec mes parents, je ne pouvais contenir mes larmes.
Mon père croyant que c'était un caprice de vouloir rentrer, tourna court notre appel.
Ma maman quant à elle, était très inquiète.
Grâce à ses appels, un des surveillants de la résidence est venu m'aider.
Me sentant un peu rassurée, j'ai trouvé la force de rejoindre des amis à un festival.
Le week-end qui suivi, ma maman est venue passer 3 jours. Quelle joie de la voir.
Nous avons fait comme si de rien n'était et avons passé un très bon moment.
Le dimanche en l'accompagnant à l'aéroport, elle m'a fait comprendre qu'elle allait tout faire pour que je rentre au plus vite.
En effet, le samedi d'après j'étais de retour à Genève.
Pour cette dernière semaine, je devais faire au mieux.
Sachant ce qui m'arrivait, Jérôme un des surveillants me força à manger un tout petit peu plus.
Le jour du départ arriva et je suis envahie pas la tristesse de devoir quitter Bristol mais en même temps soulagée de retrouver ma famille.
Arrivée à Genève, je suis totalement déboussolée.